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le bonheur

Les émotions

Parlons des émotions avant d'aller plus loin. Les émotions que nous ressentons sont le reflet de ce qui se passe autour de nous, interprétées par notre corps. Quand on comprend ce que notre corps nous dit, on comprend ses émotions et inversement. Et logiquement, quand on comprend son corps, on sait comment réagir face à ces émotions.

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Nous ressentons quatre émotions principales, qui se manifestent pour nous faire agir et réagir de la manière la plus adéquate : la colère, la tristesse, la peur et la joie.

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La colère et la peur conduisent à la production de cortisol et adrénaline, une bonne chose, puisque ces substances nous rendent alerte, affûté et rapide en cas de danger. Rester dans un de ces trois états émotionnels, en permanence triste, colérique ou dans la peur, nous remplit de cortisol qui à terme ronge les neurones. En fait, demeurer dans ces états revient à dire qu'on ne comprend pas ce qui se passe, et surtout qu'on refuse d'agir pour sortir de cet état. Une information intéressante est que pour une minute de colère, il faut une heure au corps humain pour évacuer le surplus de cortisol.

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Donc, en français plus limpide, quand votre partenaire vous fait une remarque qui ne vous plaît pas et que vous quittez la pièce en bougonnant pour râler dans un coin en attendant que cela passe... il vous faudra une heure par minute de râlerie pour revenir à un état stable. La bonne réaction étant de prendre la remarque en compte, accepter que si on vous l'a faite, c'est qu'elle est justifiée, au moins en partie, et de chercher à corriger le comportement qui en est à la base, donc de chercher le positif derrière la remarque faite en utilisant la remarque comme point de départ de dialogue. Évidemment, un dialogue ne veut pas dire bougonner mais bien chercher ce qui gêne l'autre et ce qui au moins atténuerait cette gêne ou la ferait disparaitre. Implicitement, il vous faudra peut-être travailler sur vous-même ou votre comportement. Votre partenaire quant à lui devra être capable d'expliquer le pourquoi de sa remarque et accepter d'en parler et de proposer une alternative.

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Un exemple, madame s'occupe de la cuisine et monsieur vient et se tient dans l'embrasure de la porte à regarder madame, un verre à la main. Madame lui dit, sur un ton sec « mais qu'est-ce que tu fais la ? » et monsieur répond « quoi ? ». Selon les versions, ce début de scénario peut très vite dégénérer, monsieur pourrait répondre « j'ai plus le droit de boire » ou « qu'est-ce que j'ai encore fait ». Madame pourrait facilement envenimer en disant « rien » ou « oh mais... » et voilà le début d'une soirée grimace.

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Reprenons ce même scénario où monsieur se servir un verre. Le mal n'est pas là, mais à moins que toute la maison ne soit impeccablement rangée, il y a certainement autre chose à faire que boucher le passage d'une porte et regarder l'autre faire. Autrement, il y aurait la table à mettre ou n'importe quoi d'autre à faire... peut-être simplement manifester son envie d'aider, ou se renseigner si l'autre ne désire pas quelque chose. Madame quant à elle aurait pu dire, en voyant monsieur se servir, qu'elle aussi a soif et demander quelque chose ; quand elle prend conscience de monsieur dans l'embrasure de la porte, de lui dire qu'il y a d'autres chose à faire, en demandant de faire ceci ou cela. Quoi que, lorsqu'on se considère adulte, on prend conscience tout seul de ce qu'il y a à faire, et si on est quelqu'un de bien, on propose son aide spontanément ou on fait de soi-même et on évite de regarder l'autre faire avec un air niais... un verre à la main.

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De même, pour celui qui fait la remarque, pour éviter d'être cinglant, expliquez en quoi cette remarque est justifiée et surtout comment la vie serait mieux si celui à qui elle est adressée faisait un peu plus attention. En agissant de la sorte, avec bienveillance, vous éviterez agilement un instant qui pourrait vite devoir « prise de tête ».

 

Que nous disent réellement ces quatre émotions basiques ?

La colère nous dit que nos valeurs sont remises en cause, le fait d'être en colère permet de se défendre. Nos valeurs dépendent de ce que l'on accepte comme comportement de la part de l'autre (ou des autres d'une manière générale), c'est à dire de ce que nous prenons comme important à nos yeux. Un exemple simple : je me mets devant le passage pour piétons signifiant que je veux traverser la rue, la règle du code de la route dit que les véhicules doivent ralentir et me laisser passer. Un conducteur, qui ne respecte pas cette règle et ne me cède pas le passage, va me mettre en colère parce qu'une de mes valeurs n'est pas respectée.

 

La tristesse nous informe que nous sommes prêts pour quelque chose de nouveau. Être triste signifie que notre cerveau a compris qu'un état est terminé et qu'il est disponible pour une autre histoire. Rester dans l'état de tristesse signifie que nous ne l'avons pas accepté, l'état de tristesse perdure à cause du conflit entre nous et notre cerveau.

Un exemple pour illustrer ceci serait la fin d'une histoire d’amour.

Votre partenaire est parti, vous êtes triste car l’histoire se termine, votre cerveau vous dit « ok c'est fini, on va ranger cela dans un coin comme souvenir et passer à un autre partenaire aussi vite que possible ». Nous, en tant que personne, repensons à l'histoire qui s'est terminée et restons mélancoliques du passé. Tant qu'on ressasse les souvenirs, on reste triste. L'état de tristesse perdure parce qu'on se persuade que repenser à cette histoire fera ressurgir les bons moments, ce qui n'est pas totalement faux, cependant notre cerveau nous dit « passe à autre chose ». Le fait de passer à autre chose aura pour conséquence de cesser d'être triste, puisque la tristesse sera remplacée par un autre sentiment.

 

La peur nous dit « voilà ce qui va se passer si tu ne réagis pas ». On peut gérer la peur de différentes manières, en étant agressif (pour se défendre) ou en prenant la fuite (pour fuir le danger ou prendre une meilleure position pour réagir face à ce danger). En règle générale, la peur nous dit « agit maintenant », peu importe ce que l'on fait tant qu'on ne reste pas immobile face au danger imminent. Un fait intéressant est que seulement 8% de nos peurs sont basées sur un fait réel... le reste, c'est dans la tête.

Un exemple serait une agression, si vous marchez dans la rue et que quelqu'un vous menace, la peur va vous dire « défends-toi » ou « fuis chercher de l'aide ». Vous êtes informés que si vous restez immobile, la menace sera effective, c'est une peur justifiée.

De l'autre côté, voir une guêpe tourner autour de vous va faire peur, mais c'est une peur infondée, la guêpe ne cherche pas à vous attaquer à tout prix et surtout ne va pas vous faire plus de mal qu'une simple piqûre. Par contre, si vous avez déjà été piqué, votre cerveau va vous rappeler (en pire) comment cela fait mal d'être piqué, bien que vous ne soyiez pas réellement en danger.

Dans cette optique, monter dans un avion peut faire peur, il y une infime possibilité qu'il y ait un problème, un avion sur des milliers a réellement un problème majeur. C'est votre cerveau qui associe la catastrophe à l'avion, parce qu'il y a moult scénarios de films avec pour trame principale un crash aérien, une prise d'otages ou un problème important se déroulant dans un avion.

En gros, la peur fonctionne avec toutes les phobies. Que ce soit de prendre de l'altitude (et la peur de l'altitude ou de tomber), de monter sur un bateau (qui pourrait couler), le scénario est le même. Si vous cédez à la peur, votre cerveau va imaginer pour vous le pire scénario et la peur va vous faire réagir en conséquence. C'est-à-dire faire ce qu'il faut pour revenir à un état de sécurité, bien loin de ce qui génère la peur.

 

Pour résumer, ces trois émotions nous disent globalement la même chose, agit pour revenir à l'état de base, la JOIE, la seule émotion que le cerveau essaye de reproduire en permanence.

 

En parlant de la joie, c'est le sourire qui est à l'origine de la joie et non le contraire. Si vous attendez d'être joyeux pour sourire... c'est plutôt mal parti. Essayez de sourire et constatez de vous-même qu'après quelques instants, vous serez joyeux.

Sourire, même en se forçant, produit de la sérotonine et de la dopamine, les enzymes qui provoquent le sentiment de bonheur. Plus vous serez souriant, plus vous aurez cette impression de joie intense.

Accessoirement, la joie efface les autres sentiments négatifs. Quand vous êtes triste, que vous avez eu peur ou que vous ressentez de la colère, souriez pour compenser et revenir au sentiment de joie. Il suffit de quelques minutes de sourire, même forcé, pour que les sentiments négatifs ne s'estompent. Au plus vous vous forcerez à commencer à sourire, au plus vite ce sourire deviendra naturel et spontané, marquant la fin de l'état de tristesse. Essayez, juste pour voir et savoir de combien de temps de sourire vous avez besoins pour être à nouveau serein.

 

L'émotion, quelle qu'elle soit, est un signal qui dure quelques secondes. Le sentiment qui en résulte est le temps que l'on accorde à cette émotion.

Dès lors, on pourrait dire qu'on fait une dépression quand on consacre trop de temps au même(s) sujet(s) rendant triste.

Donc, le bonheur c’est un sentiment, c’est le temps que l'on passe à être joyeux.

Ce qui nous rend joyeux, hormis de sourire, est de faire des choses qui nous plaisent, les activités que l'on fait par passion et par envie. Plus précisément, le bonheur c'est quand on fait des choses constructives (à nos yeux) pour progresser vers un objectif que l'on a clairement défini.

Un exemple serait d'être en couple harmonieux.

Voilà un objectif clairement défini. Pour y parvenir, il vous faut des valeurs (que nous allons aborder plus bas) et donner de l'attention à l'autre. En respectant ces deux instructions, vous parviendrez à cette harmonie par le partage de vos passions et de vos envies.

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